Aujourd’hui, pour cette 3ème étape, on part sur un combo bateau – buggy de 4-5 heures.
On s’est mis au rythme local. Couché tôt, levé tôt. L’occasion de voir enfin Galinhos de jour. La petite ville s’éveille au rythme du surf et l’on arpente la plage avant de céder aux appels répétés de Noah pour nager dans la mer et la piscine naturelle.
A 10h on part en buggy pour un trajet de 5 minutes, direction le petit port de Galinhos qu’on quitte puisqu’on retrouvera Giovanni à 40 minutes de route en début d‘après-midi. On embarque sur une embarcation locale jaune et verte. Le sarouelle de Noah bleu à nouveau parfaitement assorti au bateau.
45 min à longer la mangrove. Très peu de vie animale ici, ou du moins on n’en voit pas. Il y a apparemment des hérons blancs communs et des hérons bleus plus rares, mais on voit surtout les nids.
Noah passe le temps à se pencher sur le bord du bateau et à faire des tracés dans l’eau et à s’asperger.
On arrive enfin au port d’embarquement du sel de la région. Ici les montagnes de sel doivent dépasser les 30 mètres de haut. Coniques, parfaitement dessinées sur le bleu du ciel. La structure de tapis embarquant le sel jusqu’aux bateaux est assez impressionnante.
On reprend notre route et Noah, qui a décidément un parfait sens de l’orientation, s’interroge aussitôt sur le fait qu’on refasse une partie du chemin en sens inverse. Puis il se rassure en nous voyant bifurquer sur la droite dans un autre bras de mer. Noah aime les « bloucles » (il n’arrive pas à dire boucle). J’ai l’impression que ca fait tout parti du même phénomène. Faire un aller et retour c’est une perte de temps vu que le retour c’est comme l’aller.
Dès qu’on a bifurqué, changement de décor. Le paysage devient irréel avec à bâbord des dunes de sable et à tribord une mangrove. Le contraste est saisissant et il n’y a pas un bruit. On continue notre route ainsi une trentaine de minutes pour arriver au pied d’une grande dune de sable blanc qui domine un parc d’éoliennes. Il s’agit de Dunas de Capim. Un autre bateau de touristes brésiliens est là, lui en mode fête.
On accoste sur la plage un peu à l’écart et on se ballade un peu. Ici le sable est totalement imbibé donc à chaque pas on s’enfonce de 30 – 40 cm avec des bruits de succion et d’énormes bulles d’air s’échappent à chaque pas. Noah adooore.
Alors que Virginie s’est éclipsée de Monsieur « parle tout le temps » pour entendre le bruit des éoliennes, tout d’un coup elle nous appelle. On se rapproche, elle a été mise à l’arrêt par un crabe qui a dû juger qu’elle s’approchait trop près et qui a surgit, brandissant bien haut ses pinces à la fois pour se grandir, bien décidé à défendre son territoire. Il n’a pas peur le bougre. Même en se grandissant, il ne dépasse pas la hauteur d’une boucle d’oreilles de Virginie qui, comme le nez de Cléopatre, a certes la boucle d’oreilles grande je dois l’avouer.
Puis nous voyant immobile, il doit en conclure qu’il a fait son petit effet, et se réenfonce tranquillement dans le sable.
Malgré le vent et le fait qu’on patauge dans l’eau, on sent que le soleil tape fort, donc on revient tranquillement au bateau rechercher un brin d’ombre. Notre capitaine d’un jour nous annonce qu’on peut repartir, et on quitte brièvement la berge pour s’arrêter 100m plus loin au calme près d’un autre bateau.
La barrière de la langue étant ce qu’elle est, on le laisse s’affairer autour de nous sans trop comprendre exactement ce qu’il prépare. Le bateau près du notre est en fait un petit bateau restau. 3 gars en sortent. Se mettent à faire griller du poisson et à préparer des huîtres pendant que notre capitaine semble installer dans l’eau ce qui ressemble à des hamacs. On reste là un peu dubitatif à observer ce balais et assez rapidement tout se confirme.
2 hamacs en plein milieu de l’eau sont installés. Avec Virginie on s’y installe Comme des pachas. Et là, arrive sur une planche de bois flottant, notre plateau d’huîtres, du poisson en sashimi, quelques citrons verts, le tout avec une petite sauce dans un récipient en forme de cœur (saint Valentin oblige).
Pour ceux qui me connaissent, normalement huîtres et sashimis c’est pas la panacée pour moi. Mais tout à l’air tellement frais que je goûte et je dois avouer que c’est super bon. On en recommande une deuxième fournée d’ailleurs.
Puis le soleil, toujours aussi traitre nous pousse à aller sur le bateau / restau et ils dressent une petite table et on se met à manger du poisson (en ceviche et frit). Noah ne mange globalement rien. Ca promet pour le Japon. Mais en même temps comme manger l’ennuie on sait qu’il ne va pas trop réclamer à manger d’ici ce soir. Il se rattrapera plus tard.
Alors qu’on se dit quand même qu’on est privilégiés d’être seuls au monde avec toutes ces petites attentions, et que c’est presque Too Much avec tout ce petit monde qui s’affaire autour de nous même si c’est fait avec beaucoup de simplicité, un bateau d’une douzaine de personnes avec de la musique à tue tête arrive et le même manège se met en branle.
Le bonheur s’apprécie par comparaison. On confirme. On est rassurés aussi. En fait la beauté du truc c’est d’être arrivés les premiers. C‘est un spot assez prisé des brésiliens qui viennent ici faire la fête dans un cadre somptueux. Très vite 6 nouveaux hamacs sont installés et le balais des ouvertures d’huîtres reprend.
On profite aussi de ce spectacle cela dit avec une palanquée de seins refaits qui font la fête, euh pardon de feu Nes filles en maillots qui font la fête.
Giovanni arrive peu après dans le buggy par la dune de sable. Il est bientôt l’heure de partir. Longue route et marée basse oblige. Pour une fois que j’ai troqué mon titre de « gardien du temps » à quelqu’un d’autre…
Noah, lui, sirote peinard son eau à la noix de coco.
On repart par les dunes entre les éoliennes.
Puis après une vingtaine de kilomètres on retrouve nos paysages de plage, de kitesurf et de bateaux de pèche en traversant Caicara do Norte, jusqu’à notre destination Sao Miguel de Gostoso qu’on aborde une fois n’est pas coutume par la plage.
Ce soir on dort à la Poussada Mi Secreto. On a quitté nos 2 dernières Poussada « toutes simples » pour une poussada « de charme ». Nous on trouve que les poussada toutes simples sont pleines de charme.
Ballade le soir sur la plage comme à l’accoutumée maintenant. Noah trouve un drapeau de Pirate et entreprend de fabriquer un trésor. Il est Barbe noir. Et il a un regard Noir, comme sa barbe.
Un garçon vient vers nous tout timide. Il est chargé par le patron du restau de récupérer le drapeau de pirate qui sert pour indiquer le restau. Il est tout désolé devant la mine déconfite de Noah qui se voit enlever son drapeau. Qu’à cela ne tienne, on décide de marquer d’un X l’emplacement du trésor. On repère les éléments importants de la plage qu’il faudra dessiner sur la carte au trésor pour le retrouver. La mer derrière nous. En face 2 éoliennes. Une cahute dans l’alignement du trésor et de l’hôtel. C’est bon, on peut rentrer. On a tout dans la tête.
L’occasion d’un petit atelier dessin / et écriture puisqu’après avoir appris à dessiner un drapeau et une éolienne, on indique les étapes par des chiffres. Noah apprend à dessiner le 1.
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