Ce matin, interrogation écrite. Sujet ? Mathématiques. Comment diviser par deux les allers et retour de 45 minutes chacun entre la réserve de Chobe et notre lodge ? Elémentaire mon cher Watson, il suffit d’y passer toute la journée. On se lève donc un poil plus tard que d’habitude (6h30 au lieu de 5h30) sauf qu’on reviendra à « la nuit tombée » pour citer Noah qui emploie toujours les mots justes.

Certes, les animaux sont plus actifs le matin et le soir, donc en journée ça risque d’être plus calme, mais ce sera aussi l’occasion d’aller plus loin et de découvrir d’autres zones de la réserve.

D’ailleurs, à peine dans la réserve, on oblique immédiatement sur une piste très étroite en sens unique qui va directement nous amener vers la rivière. On n’a pas le temps d’admirer la vue que nous offre ce chemin qui la surplombe que radio bush nous annonce avoir trouvé le léopard d’hier qui vient de capturer une proie.

Quentin met aussitôt les gaz et nous voici à rouler à tombeau ouvert vers la direction supposée. On est ballotés à l’arrière comme jamais. Noah et Virginie font littéralement des bonds dans la voiture. Quand Virginie s’étonne que ce ne soit pas vraiment mon cas, je lui réponds que « je suis stable ».

Et la, barre de rire de Noah qui répète la scène à l’envie tandis que j’en suis à me demander si on ne va pas mourir en percutant un autre véhicule ou pire, un éléphant, vu la vitesse à laquelle on roule. Certes voir un léopard qui vient de chasser c’est bien, mais bon quand même…

D’ailleurs à peine me suis-je fait cette réflexion, qu’on croise effectivement une autre jeep où le guide, placide, s’attendait à taper la discute avec Quentin, et se retrouve à faire des yeux ronds quand il nous voit passer en trombe, Quentin ayant juste le temps de lui faire un signe du genre « pas le temps ».

Notre situation -qui dure longtemps car on est fichtre loin du léopard – semble déconnecter du lieu qui invite le reste du temps à la quiétude et la contemplation. C’est vrai que c’est drôle. D’autant qu’arrivés sur le site supposé, il nous arrête dans un crissement de pneu juste derrière une autre jeep où deux vieilles peaux se sont penchées en avant, le cul en l’air pour regarder…. Rien du tout parce que malheureusement tout le monde a perdu la trace du léopard qui s‘est évaporé dans le bush depuis un bout de temps et il ne reste plus que la jeep des 2 vieilles peaux qui scrutent le néant.

S’en est tellement comique que tous ces efforts n’aboutissent qu’à ces 2 très vilains culs qui sont littéralement devant notre nez alors que d’habitude Quentin met un point d’honneur s’il y a un autre véhicule à toujours trouver le spot pour qu’on ait le soleil dans le dos, l’autre véhicule bien à l’écart et jamais dans l’axe de ce qu’on regarde, que Virginie ne peut s’empêcher de les prendre en photos.

A la pause on partagera d’ailleurs avec Quentin nos constatations sur les touristes qu’on croise à savoir que sauf exception (nous entre autre bien sûr) les touristes sont vraiment laids et ont toujours une tête un peu hébétée entre l’apathie et l’ennui quand les guides se croisent. Mon analyse c’est que les guides parlant dans leur langue dont on ne comprend pas un traitre mot, cela nous met un peu en abîme de la situation et on se retrouve ainsi comme des coloniaux mal à l’aise perchés sur leur véhicules à ne pas savoir ou ni qui regarder.

Bref, pour éviter cette sensation, on fait souvent les voix off avec Virginie quand il s’arrête pour discuter avec un autre guide genre : « oh la la mon pauvre tu as vu les touristes que tu te trimballes ? » « Ouai m’en parle pas, j’en ai une qui s’est habillée en meringue et qui m’a pointé du doigt un buffle en pensait que c’était un hippo ».

Revenons donc à notre non-léopard. Et qu’y a-t-il de plus frustrant que de ne pas voir un léopard ? Que le touriste moche d’à côté t’explique ce qu’on aurait dû voir mais qu’on n’a pas vu. Jusqu’à ce qu’on comprenne que lui-même le tient de quelqu’un d’autre car il n’a rien vu non plus. Il doit y avoir une figure littéraire qui décrit cela, mais il n’y a que « couillon » qui me vient à l’esprit.

Ce petit interlude passé, nous reprenons notre route vers la rivière pour observer des troupeaux  d’impala notamment, car Virginie a envie de voir des troupeaux depuis deux jours. Noah pendant ce temps, coche, impassiblement tous les animaux qu’il a vu depuis le début du séjour dans le guide qu’il a récupéré au lodge.

En parlant de troupeaux, nouvel appel de radio safari. La troupe de lions aurait été aperçue ; Quentin nous demande si on veut y aller sachant que c’est un peu loin. Ben oui, pourquoi pas ! Et on repart mais à un rythme plus normal cette fois. Rapidement on s’enfonce dans le bush dans une partie de la réserve qu’on n’a pas encore explorée. Les animaux se font de plus en plus rare dans cette partie. Sans points d’eau, ils sont beaucoup plus dispersés et donc… on ne voit rien.

Et ceci signe la fin de notre manque de chance de la journée, ou plutôt, osons le dire, le début de « Félins’ paradise ». Du bush on voit surgir une troupe de 8 lions qui traversent la savane d’un air décidé. On les suivra tant bien que mal une quinzaine de minutes à un rythme assez soutenu à travers le bush, reculant régulièrement lorsqu’on est dans l’impasse pour essayer de se repositionner devant eux. Cela débouchera d’ailleurs sur une bonne gifle végétale que recevra Virginie (l’effet boomerang quand on passe trop près d’une branche).

Pas étonnant que les lions parcourent assez facilement 20 km par jour, quand ils se mettent en mouvement c’est fluide et régulier, mais sans avoir l’air ça dépote. Un des lions qui était un peu à la traîne se ballade avec une branche dans la gueule. Pas bien compris le pourquoi à part que ça donne l’envie à Noah de lui lancer un bout de bois pour voir s’il va le lui ramener. Euh… pas sûr que ce soit une super idée.

On fini quand même à un moment par les perdre. Alors, quand on revient de notre escapade au fond du bush, on décide de faire une pause. J’avais très envie de prendre en photo des Kalaos. Oui, les Kalaos, Zazou pour les adeptes du Roi Lion. On en a vu plein au Kruger, et même ici souvent en bord de route mais je n’arrivais jamais à les photographier correctement parce comme tout ce qui est assez fréquent, les gens ne s’y intéressent pas et par ricochet les guides non plus, donc on ne s’arrête jamais. T’inquiète me dit Quentin avec un clin d’œil. Là où je t’emmène tu pourras en voir plein.

Je me permets cette disgression pour rendre également hommage à la pintade (non, pas Virginie pour les mauvais esprits), mais la pintade de Numide, où il faudra là aussi que je demande un stop spécifique pour pouvoir en prendre une en photo correctement alors qu’on manque d’en écraser genre 1 000 par jour.

Bref, on arrive à notre spot pause petit déj, sous un énorme arbre. Et en effet ici, il y en 4 – 5 Kalaos qui volent autour. Avec la bénédiction de Quentin, Noah, qui bien sûr ne mangera rien alors que cela fait 20 minutes qu’il réclamait une pause parce que son ventre faisait des gargouillis, émiette le Muffin que Virginie lui avait mis de côté et entreprend de creuser une assiette dans le sable pour donner à manger aux Kalaos.

C’est bien sûr rigoureusement interdit, mais Quentin fait signe qu’on peut faire une petite exception vu qu’on est tous seuls.

Mais la technique de Noah ne marche pas, le Kalao est méfiant. Il leur lance alors quelques miettes et ça marche un peu mieux, mais rien de très probant par rapport à l’idée qu’il a en tête.

Il tente alors un nouveau truc. Les miettes sur son pied. Il attend, ne bouge plus et enfin il est récompensé avec les kalaos qui viennent picorer les miettes directement sur son pied. Trop content !

Ca dure 5 minutes car après une jeep arrive et comme c’est interdit de nourrir les animaux… il faut tout remballer. Le spectacle est fini, Noah n’a rien mangé bien sûr, accaparé qu’il était à nourrir les Kalaos. Dans 15 minute sil va dire qu’il a faim et va se faire rembarrer par virginie à juste titre. Mêmes causes, mêmes effets mon petit bonhomme.

On repart, et quelques minutes plus tard on est bloqué sur la piste par une jeep devant nous qui tape la discute avec le guide d’un autre véhicule qui venait dans l’autre sens. Et ça dure, et ça dure, et ça dure au point qu’on a épuisé toutes nos voix off avec Virginie et que je me penche vers Quentin en lui disant que ces deux-là, niveau papotage, ils sont pire que des gonzesses.

Non, non me répond-il. Ils discutent parce que le guide a vu un lion qui vient de chasser un kudu et l’endroit est compliqué à décrire donc il fournit les repères à l’autre guide pour qu’il puisse essayer de le retrouver. Est-ce que vous voulez les suivre et qu’on aille voir ? Ah ben oui, bien sûr !

Quentin me dit qu’il a juste capté des bribes, donc on va suivre le guide qui vient de se faire tout expliquer ce sera plus simple. C’est la version africaine du téléphone Arabe. Plus économique en palabres et moins de boulot. Ca me va.

D’ailleurs il se met à sa hauteur, et le guide lui dit que les indications ne sont pas parfaites mais qu’il va demander à un autre guide quand il le croisera en se rapprochant du lieu.

Noah est enthousiaste. Un lion qui mange ça vaut au moins 100 points ! Alors, qu’on vous explique. Depuis le début du voyage, Noah tient un compte plutôt très précis du nombre de fois où il rencontre des animaux. Ce n’est pas totalement fiable car parfois il lui est arrivé d’arrêter de compter, mais il est quand même plutôt assidu dans l’exercice. Donc si on voit un troupeau d’impalas, ça compte pour 1. Si on voit ensuite des éléphants. Ca compte pour 1 aussi. Mais si on voit des impalas plus loin qui semblent faire partie du groupe d’impala précédent ça ne compte pas. Il y a toute une classification car avec Noah, quand on parle de dénombrement, on fait ça bien, que ce soit pour compter des cailloux, des stations de métro ou des animaux. Là on en est à 495. Il a très envie d’aller à 500 avant la fin du séjour (soit demain matin), mais un lion qui mange ça ne peut pas valoir 1 seul point, donc 100 c’est le minimum.

Quentin remet le moteur en route, et on se met à suivre la jeep devant nous à bonne distance pour éviter de voyager dans un nuage de poussière. C’est un peu casse gueule parce qu’il ne sait pas vraiment ou est le fameux lion, alors il ne faut pas perdre la trace du véhicule. Et oui, autant à Moremi ou au Kruger, on suit surtout les traces d’animaux, autant là pour le lion qui nous occupe, on va suivre les traces de Jeep.

On roule ainsi 10 minutes, puis on s’arrête. Il y a bien un lion qui se prélasse à l’ombre d’un buisson mais pas de trace de carcasse. Wrong Lion. C’est un des mâles de la troupe qu’on a vu tantôt. Rien à voir avec celui qu’on cherche.

On reprend la route et là on part loin, mais alors loin. Quand la jeep devant nous s‘arrête brièvement pour voir un herbivore, on s’arrête aussi peu après, puis on réaccélère rapidement pour lui coller à nouveau au train et ne pas la perdre de vue.  Après 20 minutes à ce rythme, toujours pas de trace de lion, mais à la faveur d’un nouvel échange avec un guide croisé en sens inverse, à la chasse du lion vient de se rajouter la chasse d’un léopard qui aurait lu aussi attrapé une proie. Incroyable ! Mais on a toujours rien vu !

On reprend la route encore 10 minutes puis la jeep devant nous s’arrête, ils papotent et la jeep part à gauche tandis qu’on coupe le moteur. Quentin nous explique que la jeep fait partie d’un groupe qui campe dans la réserve. Ils n’ont pas de radio et le gars qui a vu le léopard qui a vu le lion est dans le camp alors il va lui demander des indications plus précises. On attend et il va revenir.

Et en effet quelques minutes plus tard le guide revient et nous fait signe de le suivre. On va rouler ainsi plus d’une heure. Je n’arrive même pas à imaginer comme tout cela est possible. On arrive dans une zone totalement nouvelle de la réserve où il n’y a plus aucun véhicule.

On longe maintenant à nouveau la rivière Chobe et on aperçoit un énorme groupe de pélicans dans l’eau qui se mettent progressivement à décoller ; puis un arbre à Vautour ; puis un troupeau de buffle caché dans le bush, au point que franchement on en vient presque à oublier cette quête de lions et léopards en train de casser la croûte vu que cela fait presque 1h30 qu’on roule désormais dans cet objectif.

Finalement, lorsque la jeep de devant fini par ralentir aux abords d’un grand arbre mort on ne sait honnêtement même plus vraiment ce qu’on cherche. Quentin me dit alors que c’est le spot ou le léopard a été repéré. Et en effet au bout d’un moment, pas de léopard en vue mais la carcasse de l’antilope qu’il a tuée et cachée dans un fourré mais qu’il a à peine commencé à manger.

Un léopard n’allant jamais très loin de sa proie, Quentin pense qu’il a été dérangé dans son repas ou a été effrayé et qu’il ne doit pas être loin. On cherche dix bonnes minutes les alentours avec l’autre jeep mais on ne voit rien.

Quentin nous demande alors si on veut en profiter pour s’arrêter et manger un truc, mais nous, on a envie d’aller chercher le lion alors on repart alors que la jeep devant nous a disparu depuis belle lurette. Quentin voit à peu près ou le lion pourrait être. Et à moins de 5 minutes en voiture, que voit-on planqué dans un fourré ? Notre lion qui s’avère être une lionne, avec un kudu mort qu’elle veille jalousement à côté d’elle.

Noah est à la fois fasciné et dégouté. La lionne mange un bout du kudu, puis se déplace, attrape le kudu par la gorge et le tire un peu plus dans le fourré, puis le remange un peu. Entre la vue d’un peu de sang, d’os, le bruit de la mastication et de la langue râpeuse du lion sur la carcasse, Noah vire un peu au vert. D’autant qu’on va rester là une bonne vingtaine de minutes. A la fin, il continue toujours de regarder parce qu’il n’arrive pas à s’empêcher de le faire. Il est entre fascination morbide et dégout.

Allez zou, retournons chercher notre léopard avant que Noah ne tourne de l’œil d’autant que la lionne a l’air assez tendue donc Quentin n’a pas très envie de voir Noiah s’agiter dans le véhicule aussi près de la lionne.

Le compteur de Noah est passé subitement de 495 à 610 pour ceux qui suivent (+100 pour le lion qui mange, plus les animaux vu sur le chemin). Il est super content.

On retourne au spot du léopard. La carcasse est toujours là, mais pas de léopard en vue. On descend vers la rivière et on s’apprête à manger à 200 mètres de là où est la carcasse avec le léopard dans les parages. Noah, si tu pouvais éviter de trop t’éloigner, même pour aller faire pipi…

Quentin me dit que c’est rarissime d’avoir 2 félins à quelques centaines de mètres l’un de l’autre qui ont tous les deux chassés et tués. C’est un peu le sketch de la chauve-souris de Bigard-  pour ceux qui ont un peu de culture –  quand il se demande qu’elle est la probabilité de se faire mordre par une chauve-souris enragée.

Ben là c’est pareil. Question de stats.

  • Pour 1 000 herbivores, 1 lion
  • Pour 10 lions, 1 léopard
  • Lions et léopards ne partagent pas leur territoire de chasse. Dès qu’un lion repère un léopard il le chasse ou le tue.
  • Le lion chasse rarement en journée. Idem pour le léopard ce qui explique qu’en safari on ne voit presque jamais de scène de chasse.
  • Quand un lion chasse, il tue sa proie qu’une fois sur 10
  • Pour un léopard c’est un peu mieux, 1 fois sur 4.
  • Alors la probabilité Que les 2 aient chassés ce matin, tué leur proie et tout cela à quelques centaines de mètres l’un de l’autre…

Pendant que je vous laisse faire les maths, Noah pour une fois mange un peu, mais c’est Virginie cette fois qui a disparu car elle veut finir le dessin qu’elle fait pour Quentin de son oiseau préféré, le Kingfisher. Et oui, Virginie depuis quelques jours a repris son cahier de dessin et croque des paysages avec ou sans animaux. C’est très chouette d’ailleurs. Quentin a aimé, donc elle lui fait un dessin.

Bref, c’est dommage, on aurait presque pu pour une fois manger tous les 3 ensemble, mais c’est pour la bonne cause.

Après notre pause casse-croute, tout cela est bien joli, mais techniquement on n’a toujours pas vu le léopard donc nos stats ne sont pas vraiment complètes. On repart vers la carcasse, et là, qui voit-on sous son arbre, à la fraiche ? Je vous le donne en mille, notre léopard est revenu. Check ! Le compteur passe à 611 (juste +1 car il est a 20 mètres de la carcasse mais pas techniquement train de manger la carcasse (on est très précis avec Noah).

Pendant qu’on observe le léopard parfaitement visible sous ce grand arbre, majestueux, Quentin cherche à contacter le guide qui nous avait mis sur le coup et qui n’a pas vu le léopard alors que son client rêvait depuis une semaine d’en voir un. Mais le gars n’a pas de radio et il n’y a pas de réseau. Il réussit à joindre en revanche celui qui nous avait rencardé sur le lion qui était à 10 minutes de là.

On observe seuls la scène. Puis le léopard se lève, se déplace se remet sur un nouveau spot, remarche et commence à partir dans le bush avant de se poser à un endroit improbable et impossible à approcher. Le voici devenu un point sombre ou son pelage le rend à peine discernable du bush. On pourrait passer 100 fois devant qu’on ne le verrait jamais.

Et la, l’autre guide finit par se radiner. Bon, techniquement, on lui montre ou est le léopard mais on ne voit franchement plus rien. Cela se joue vraiment à pas grand-chose, alors on en fanfaronne pas, surtout qu’à cette heure-là si ça se trouve, il ne bougera plus de là avant la nuit…

Il est temps de repartir, parce que mine de rien, notre quête des félins nous a amené très très loin de l’entrée de la réserve. Noah insiste pour qu’on retourne voir la lionne, toujours indécis entre fascination et dégoût. Quentin accepte mais alors vite fait. Une fois sur place, après 3 minutes à l’entendre broyer des os, Noah, vu sa tête, a son compte. On peut repartir 😉

On va mettre près de 2h pour revenir sur la zone du parc près de l’entrée. Noah va réussir à dormir un peu malgré les cahots de la voiture. Mine de rien il est plus de 16h30 et on est dans la voiture depuis 7h30 du matin.

Sur le chemin du retour, on verra un bon moment de belles girafes, une troupe de babouins (je crois que ce sont mes animaux préférés à observer), des bébés éléphants, un chacal, des oiseaux…

Noah profitera d’un dernier arrêt pour se mettre la misère dans le sable pour le plus grand agacement de Virginie et on finira par quitter la réserve à presque 18h.

Alors qu’on est presqu’arrivés et qu’on se dit que pour une fois, on va pouvoir prendre une douche et préparer nos affaires pour demain avant de dîner, on tombe sur une première jeep de locaux embourbée dans le sable.

En fait, ce tronçon en ligne droite une dizaine de minutes avant d’arriver au lodge, est en effet tellement sablonneux et défoncé qu’un panneau figure à l’entrée pour dire que seuls les 4×4 et les personnes habituées à rouler dans le sable doivent emprunter ce chemin.

Quentin nous demande si cela nous ennuie si on s’arrête pour les dépanner. Bien sûr que non, mais en plus ça nous rappelle le Brésil quand on avait ensablé le buggy. Avec une sangle on finit par tracter hors du sable le véhicule et c’est tant mieux car il faut désormais s’occuper du deuxième véhicule que les locaux avaient appelé pour venir leur filer un coup de main et qui est lui aussi désormais ensablé. Le sketch.

Le temps de délivrer tout le monde, Noah gratifie Quentin du titre de « Héros » avec des étoiles dans les yeux. Voilà, on est au lodge. Il est 19h15. Comme d’habitude, on aura 10 minutes pour se préparer avant d’aller dîner. Il était écrit que notre séjour africain serait une course folle de bout en bout jusqu’au dernier jour.

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