Noah l’attend depuis des jours avec enthousiasme, Virginie avec angoisse. J’ai nommé, les Studios Universal ! Pourquoi ? Noah a compris que c’était un genre de Disney World avec Harry Potter et les Minions, donc il est grave au taquet. Virginie a compris qu’il y avait pléthore de montagnes russes et de films 3D avec des fauteuils qui bougent, elle est grave inquiète. Ca promet.
J’ai fait mon demi radin pour une fois et opté sur les conseils d’Anouk pour des billets classiques, donc pas de coupe-file à l’horizon. IL faut dire qu’on tutoyait déjà les 240 dollars le billet par adulte en classique, et on grimpait à près de 400 par personne sans tarif enfant possible. Fallait pas exagérer quand même quand tu sais que grâce à Poutine, maintenant 1 dollar, = 1 euro.
J’ai donc essayé d’établir un plan d’attaque en partie avec les conseils d’Anouk, d’infos glanés sur des blogs et en essayant de comprendre quelles attractions étaient adaptées pour le tandem Virginie / Noah qui n’est pas forcément hyper comptaible. Et ce plan d’attaque implique qu’on soit là à l’ouverture à 9h sachant qu’on est à 30 bonnes minutes en voiture du parc. En tant que tel zéro sujet, sauf qu’avec le décalage horaire encore dans les pattes, il aura fallu réveiller tout le monde et accepter le petit déjeuner sur le pouce dans la voiture.
Néanmoins, une fois n’est pas coutume, nous voici à 8h45 devant le parking de Universal, avec pléthore de personnel nous faisant de grands sourires comme si on était au pays de Mickey, et ce jusqu’à ce qu’on arrive à Universal City dont je n’ai toujours pas totalement compris le concept. On finit quand même par atteindre l’entrée officielle devant le globe mondialement connu du logo des Studios Universal. Ca en jète, même si on a l’impression que Noah fait la tête. En fait c’est de l’avoir ralenti de 30 secondes pour faire une photo alors qu’Harry Potter est au bout de l’allée.
Direction la visite des studios. Je l’avais faite il y a plus de 30 ans avec mes parents. Il me restait les attractions des dents de la mer et du tremblement de terre dans la station de métro assez bien en tête. Beaucoup moins le reste. Et pour une première attraction, passée les 10 premières minutes où Noah semble un peut s‘ennuyer parce qu’on nous montre surtout des décors et qu’ils parlent beaucoup (Virginie aime bien en revanche), Noah retrouve la banane lorsqu’on rentre dans un tunnel qui se ferme et que tout d‘un coup on se retrouve entre King Kong et le T-rex de Jurassik Park qui s’entretuent autour de nous. Dans notre wagon, ballotés dans tous les sens alors que le Wagon est statique, avec une 3D tout autour de nous, c’est vrai que l’effet est tout simplement bluffant.
On continuera ainsi notre visite des studios. Noah sursautera devant les dents de la mer, adorerera le tremblement de terre lorsque la citerne nous fonce dessus et s’embrase. Il raffolera d’une course poursuite de Fast and Furious à nouveau en 3D avec lunettes ou il se baissera pour éviter un missile qui lui fonçait dessus, ou quand un torrent d’eau nous foncera dessus dans une ville du Far West ?
45 minutes plus tard, nous voici sorti des studios et Virginie est tout aussi enthousiaste que Noah, mais pas pour les mêmes choses. Les décors, le travail des maisons aux proportions tronquées avec des fenêtres plus petites et légèrement biseautées aux étages supérieurs pour permettre à la caméra d’avoir l’impression que les immeubles sont plus grands.
Moi j’ai déjà replongé dans mon plan Jean Pierre (référence à Carole bouquet dans …) car je sais qu’on a peu de temps avant que les files d’attente ne s’allongent et que le plaisir en soit un peu gâché.
Je voulais faire Kung fu Panda qui était juste à côté, mais Noah, une fois dans la queue, n’a plus trop envie d’y aller quand il apprend que c’est une attraction avec des sièges qui bougent. Mine de rien, les expériences vidéos immersives avec des images assez fortes de Jurassik park ou fast and furious l’ont à la fois excité et un peu ébranlé. Virginie aussi d’ailleurs. Je soupçonne d’ailleurs que la réticence qu’elle cache n’impacte quand même un peu Noah dans son jugement.
On décide donc de ne pas insister et d’aller sur quelque chose de plus consensuel, à savoir les Minions. Ah, la blague. C’est bien pire en fait, car c’est de l’immersif dernière génération. Et encore, on a 3 salles d’attentes qui nous mettent en condition en expliquant que le méchant cherche à recruter des nouveaux Minions (Nous) et que tout devrait bien se passer. Sauf que les petites filles du film nous font bien comprendre que ça va déconner et qu’elles nous souhaitent bon courage. Noah rentre dans la dernière salle et se met dans son siège un peu inquiet, surtout quand les barres viennent nous clouer au siège. Mais au final, il va adorer. On se retrouve pris dans une espèce de montagne russe virtuelle à rebondir dans tous les sens. Mais l’effet des sièges qui bougent et de la vidéo est tel qu’en effet on a l’impression d’avancer, et surtout de chuter dans le vide. Il en ressort galvanisé.
Kung fu Panda ? même pas peur maintenant. Allons y ! Virginie, elle, a fermé les yeux les ¾ de l’attraction aux minions, alors elle n’est plus à cela prêt. Va pour Kung fu panda…
En sortant de Kungfu Panda qui est dans la même veine mais avec des sièges moins performants donc du coup moins réalistes, on va grignottr un truc vite fait avant que toute la faune se jète sur la bouffe dégueu, et on en profite pour aller voir le show sur les effets spéciaux.
Comme pour la visite des studios, cela fait l’unanimité au sein de notre petite famille. On voit des cascades avec des gens qui simulent des combats, un cascadeur qui s’immole par le feu, les combinaisons avec capteurs qui permettent de retranscrire ne temps réel les mouvements de n’importe quel personnage virtuel, c’est instructif et spectaculaire. Un show à l’américaine de 7 à 77 ans !
Et en sortant de là, on profite de l’heure du déjeuner pour rentrer dans le dur, Le chemin de traverse de Harry Potter entièrement reconstitué qui mène au château de Poudlard.
On fait l’impasse sur les 2 attractions montagnes russes qui excitent aucun de nous et qui ont 1h de queue chacune, en revanche en route pour celle D’Ollivander. Pour ceux qui ne connaissent pas, Ollivander c’est le marchand de baguette magique qui trouve à Harry Potter sa première baguette.
Enfin, une attraction qui ne t’en mets pas plein la tête. Tu rentres dans une pièce à moins d’une dizaine de personnes et te retrouve dans la boutique d’Ollivander nez à nez avec … je vous le donne dans le mille, Ollivander himself.
Il commence à expliquer que c’est tout un art de trouver la baguette qui va à chaque sorcier et que c’est la baguette qui choisi le sorcier et pas l’inverse. Pour preuve il regarde dans l’assistance et choisit… un garçon de 8 ans pour commencer. Ollivander est peut-être bon pour trouver des baguettes mais il a un goût de chiottes. En toute objectivité, je ne vois pas comment on ne peut pas choisir Noah qui est juste magnifique avec ses bouclettes et ses yeux bleus espiègle. Un petit tour chez l’opticien peut-être Monsieur Ollivander ?
Bref, Ollivander tend une première baguette au petit moche (non non on n’est pas du tout vexé et triste pour Noah), lui demande d’essayer la baguette en déplaçant une échelle et en prononçant la formule magique et à la place ce sont tous les tiroirs qui s’ouvrent. Mauvaise baguette. Il essaye une nouvelle fois avec une autre baguette et cette fois la plante se fane. A la troisième, c’est enfin la bonne et un halo de lumière enveloppe l’enfant moche et la baguette est enfin trouvée.
Noah s’attend alors à être le prochain enfant appelé sauf que patatra, l’attraction est finie et on sort. Il en a gros sur le cœur le petit bonhomme même s’il essaye de le cacher. En sortant on arrive dans la boutique (ils sont forts ces ricains) et là on peut choisir parmi des centaines de baguettes comme dans Harrypotter. Il y a des explications sur la constitution de chaque baguette, et les qualités de son porteur (aventure, générosité, s’attache aux proches, magie …).
On propose à Noah d’en choisir une. Et nous voici à passer 1h dans la boutique à toutes les essayer et à lire les traits de caractère associés. La les chemins divergent un peu. Virginie se prend au jeu et pèse le pour et le contre des traits de caractère de Noah. Noah aussi, mais il est surtout intéressé par les traits de caractère en rapport avec sa construction d’usine. Malheureusement, les qualités de bâtisseur et de force sont souvent associées à des baguettes qui s’avèrent avoir une tête de mort ou un squelette en poignée, ce qui n’enchante pas du tout Virginie.
Il y a aussi la baguette de Dumbledore, de Hermione etc.. mais Noah ne s’identifie pas à cela et tant mieux car Virginie est à fond sur les traits de caractère.
Après 1h, on en ait rendu à 3 baguettes (dont quand même 2 têtes de mort qui très clairement tiennent la corde). Mais alors qu’on est proche d’en choisir une, Noah réfléchit et nous dit que c’est la baguette en …. qu’il voudrait (elle a une tête de mort), mais que ce n’est pas le sorcier qui choisit sa baguette mais l’inverse et qu’il faut donc qu’on retourne chez Ollivander.
Virginie lève un peu les yeux au ciel, moi j’aime bien l’expression que me rappelait toujours mon père « Try, try and try again » alors on passe voir s’il y a beaucoup de queue et heureusement, il n’y a que 15 minutes qui en fait ne vont durer que 5 minutes.
Le hic, c’est que maintenant qu’on a repéré l’attraction, on voit bien que si on n’a pas d’autres enfants dans le groupe on est bon, il sera choisi. Et jusqu’à 1 minute de l’entrée on est dans la bonne config, Noah est le seul enfant. Puis en 30 secondes, des chinois dégeulasses débarquent en parlant forts. Ils ont 2 moches avec eux, puis un autre enfant finit par rentrer aussi d’un poil de c.. et nous revoila face à Ollivander qui doit rechoisir parmi4 enfants dont Noah. Et bing, il nous choisit l’enfant de dernière minute et on est tous dégoutés. D’ailleurs c’est marrant l’attraction n’est pas exactement identique et on a une variante sur un des échecs de la baguette. Et hop retour dans le magasin.
Noah nous regarde et nous dit. “Encore !” Là, il n’y a carrément plus de queue donc on y retourne direct. 0 enfants, et bing rebelotte à la dernière seconde d’autres enfants débarquent et on est encore marron, il n’est pas choisi.
Encore ! On recommence, dans le « try, try, and try again », on en est au « again » bien tapé là. Heureusement qu’il n’y a pas 1h de queue à chaque fois. Là aussi pas d’enfants au début et puis énorme fournée d’un coup. Là ou on était jamais plus de 6 – 7 par tour, nous voila à 15 facile avec des enfants dans une autre salle.
Et là, Ollivander est désormais… une femme. Je glisse à Noah que c’est encore mieux c’est la femme de Ollivander cette fois qui est bien plus experte en baguettes. Avec Virginie on se jète un coup d’œil et je pense qu’on pense à la même chose.
Noah c’est un peu comme Axe avec les femmes. Laissez le charme agir. Et en effet, même si la salle est pleine à craquer et que sur un plan mathématique il n’a jamais eu aussi peu de chance d’être choisi, Madamer Ollivander jette son dévolu sur Noah qui est aux anges.
Comme elle ne pose pas les mêmes questions à Noah qu’aux autres enfants précédents, je me fais traducteur pour les réponses. Noah est né un 18 février. Il est droitier… La première baguette n’est pas la bonne et Noah fait voler les tiroirs dans tous les sens. La seconde baguette s’avère être celle qu’il avait choisie avec la tête de mort. Elle fait faner la plante. La troisième en revanche est la bonne et ils y vont fort cette fois sur l’apothéose dans cette salle. Noah se retrouve baigné de lumière, tous ses cheveux volent au vent de la puissance magique de la baguette, et alors que ce n’était pas arrivé les 3 fois précédentes, tout le monde applaudi spontanément, je pense par la communicativité de la joie enfantine de Noah qui a enfin sa baguette magique.
Alors que tous les autres quittent la pièce, Madame Ollivander demande à Noah de rester et nous fait approcher. En est seuls dans la pièce et elle raconte à Noah de quoi est faîte cette baguette et les qualités qu’elle lui confèrera.
C’est décidé c’est sa baguette, il la suit des yeux jusqu’à ce qu’on la prenne. On lui fera même graver Noah dessus. Après, tout c’est sa baguette et sa ténacité a payé. Ca mérite bien quelquechose.
Petit aparté moins lyrique et n’y voyait aucune envie de gâcher ce moment car on a été très fier de la ténacité de Noah de vouloir absolument que ce soit Ollivander qui lui choisisse sa baguette et tout ça a rendu l’expérience au final beaucoup plus forte qu’une simple attraction.
Première constatation. C’est valable partout, mais les effets spéciaux et le bruit ne remplaceront jamais l’intelligence de la mise en situation et la qualité du scénario. Ici pas besoin d’effets spéciaux incroyables, il y avait de l’attention, du silence quand il le fallait et la magie des mots fait bien plus rêver que les millions de dollars à faire un énième grand huit sans saveur.
2ème constatation. Celui qui a son enfant choisi par Ollivander et qui n’achète pas la baguette magique à son enfant est juste derrière Hitler en matière d’ignominie.
3ème constatation. 60 dollars la baguette. J’hésite entre le génie du marketing et le fait que celui qui a fait le prix devrait être jeté en enfer. D’autant qu’il faut rajouter 20 dollars pour le prénom de son enfant. Honte à vous, capitalistes.
Avec tout cela l’après-midi a bien avancé. On en profite pour aller à un autre spectacle, animalier celui-là qui s’avère très rafraîchissant. Des chiens, des chats, des oiseaux, des belettes. Que des animaux qui ont été utilisés dans des films et qui vont nous jouer un scénario ou l’histoire est plus importante que l’exploit de dressage. Et la aussi, ça fait du bien d’avoir l’impression d’avoir des acteurs plutôt que des bêtes de cirque.
En sortant de là, on tient parole, et on va a Super Silly Fun land. Mais qu’est ce-donc ? Un espace de jeux d’eau réservé aux enfants. Vous voyez là, sur l’affiche d’entrée . Il est indiqué qu’un adulte doit obligatoirement être accompagné d’un enfant !!
Le principe. Être trempé au-delà de trempé en moins de temps qu’il n’en faut pour dire TREMPE. D’ailleurs 30 secondes après être rentré dedans, Noah était trempé de la tête aux pieds.
En plein air, sur 2 étages, il y a des jets d’eau dans tous les sens et surtout un système astucieux de gigantesques bac et entonnoir qui se remplissent d’eau jusqu’à ce que sous l’effet de leur propre poids ils se renversent d’un coup à un rythme peu prévisible et trempent de la tête au pied celui qui est dessous et qui au début souvent n’a même pas vu que ça se remplissait au-dessus de sa tête.
Le point d’orgue, un bac d’à mon avis au moins 5 000 litres au 2ème étage qui lorsqu’il se renverse rebondit sur la structure de l’étage inférieur avant de retomber en cascade monumentale sur les pauvres bougres au sol qui n’ont jamais rien vu venir.
Pour ceux qui ont observé le phénomène en revanche, ils se tiennent à bonne distance mais à la manière de Noah, arrivent à développer un 6ème sens qui fait qu’ils courent comme des dératés partout mais reviennent spontanément aux avants postes, presque toujours 30 secondes avant que le bac ne se renverse à nouveau.
Les enfants s’en donnent à coeur joie tandis que les parents longent les bords en essayant d’éviter les fontaines d’eau. Le syndrome Peter Pan en somme. Sympas, on y restera quand même une bonne heure.
Voila il est presque 18h, on a réservé l’attraction « the secret life of pets » tiré d’un dessin animé que Noah aime bien car sinon on ne pouvait pas y aller. On se fait un peu couillonner car il y a en fait malgré cela près de 45 minutes de queue sauf que tu rentres dans un bâtiment ou tu passes de pièces en pièces avec de beaux décors et des petites animations bien pensées pour faire patienter mais dans lesquelles au final tu es incapable de savoir où tu en es dans le temps d’attente. Arrivés à l’attraction, on est un peu dans l’esprit pirate des caraîbes ou on navigue dans des petites voitures au milieu de très beaux décors. C’est très reposant et féérique. Avec Noah on adore, sauf que Virginie nous avouera à la fin qu’elle s’attendait à tout moment à ce que ça dégénère en montagne russes et du coup elle n’a pas apprécié à sa juste valeur alors que c’est typiquement ce qu’elle aime.
Bon, ok, mais on ne va pas refaire 40 minutes de queue là…
Il est presque 19h et il nous reste potentiellement une attraction, celle de Jurassik Park. Anouk nous a dit que c’était absolument génial et à faire ce qui a motivé Virginie au début. Moi je ne voyais pas bien comment ça pourrait leur plaire à tous les deux vu que c’est quand même un gros splash à la fin et que je doutais qu’avec le thème de Jurrasik park ils aient fait un truc gentil et bucolique.
Enfin, l’attraction était dans le lower side alors qu’on était resté toute la journée dans le upper side Park, donc on se disait que ce serait sympa d’aller voir les décors à minima.
Arrivés sur place, Virginie voit en effet le splash final et n’a donc comme je le présumais bien évidemment plus aucune envie de le faire aux hurlements des gens qui sortent d’une montagne dans le noir pour faire un plongeon dans l’eau. De plus ils annoncent 50 min de queue.
Noah avait fait une attraction de ce type à Sea world et avait eu la trouille de sa vie. Bon il avait 4 ans et on avait du le faire se hisser sur la pointe des pieds pour passer la barre de la taille minimum à l’époque. On était au premier rang tous les deux et après le splash son cœur battait tellement fort que j’ai cru qu’il allait s’arrêter. Inutile de dire que la suite de la montagne russe avait été un peu difficile.
Bref, je m’attendais donc à une reculade générale mais notre enfant est plein de surprises et voila notre petit Noah qui fait des pieds, des mains et des oreilles pour qu’on fasse absolument l’attraction de Jurassik Park. 50 min de queue ? Mais non pas, regarde ça va super vite.
Alors que je sais qu’il va probablement détester, pour récompenser sa ténacité et sa force de conviction, je lui dit ok, forçant par la même la main de Virginie qui est un peu verte, mais accepte de mauvaise grâce en me disant « tu vois rien que pour nous donner tort il va être irréprochable dans la file d’attente. Et en effet, le voici sage comme une image en prenant bien soin à chaque virage de nous dire « tu vois j’avais raison, elle avance super vite la queue ».
Je me garde de bien de lui dire qu’il a raison et que je crains que moi aussi j’ai un peu raison sur l’issue de l’attraction parce que des écrans vidéos partout tirés du film qui vantent la sécurité du nouveau parc de Jurrasik Park cet de ses dinosaures génétiquement modifiés pour être encore plus agressifs n’augure rien de bon.
Voila, nous sommes enfin installés dans les bateaux sur rail. Je me suis fait un peu engueuler par la nana qui nous avait placés en première ligne du train car dans son dos, je nous avais placé d’autorité ensuite en seconde ligne en me disant que ce serait moins impressionnant pour Noah.
La barre de sécurité commence à se refermer sur nos genoux et déjà Noah a l’air un peu moins enjoué. J’essaye d’être positif et pendant les 2-3 premières minutes j’y arrive car on se met à déambuler doucement dans la jungle et un aquarium qui certes a une créature gigantesque qui vient d’engloutir sous nos yeux un grand requin blanc pour son petit déjeuner, mais les bruits autour de nous sont bucoliques.
En revanche, lorsque l’alarme se met à retentir, qu’on commence à nous dire que les barrières ont lâchées mais qu’il ne faut pas s’inquiéter, ça devient plus compliqué. Et quand on commence à voir des traces de sang et que les dinosaures se mettent à hurler, à part prendre Noah par la main, il ne reste plus grand-chose qu’espérer que ce ne soit pas trop long.
Heureusement, si je peux dire, le carnage commence tout de suite et nous voici face à un tyranosaure rex qui ouvre grand la gueule devant nous. Juste au moment ou il va nous engloutir, on chute littéralement dans le noir et quelques secondes « interminables » plus tard on plonge dans la rivière. Trempés, Noah n’est pas du tout mais alors pas du tout content. Limite terrorisé. A grand coups de « mais c’est trop drôle, trop génial, regarde ce que tu as fait, il ravale petit à petit la dernière minute d’angoisse et quand on nous libère de notre carcan, la fierté de l’avoir fait prend le pas sur le moment très désagréable qu’il vient de vivre.
Pour exorciser tout cela, il veut absolument monter quelques marches pour se retrouver en surplomb des bateaux qui font le grand saut. Après une petite dizaines de passages de gens dont l’expression oscille entre la joie, les cris et les larmes, on est bon pour quitter fièrement lower side park. Jurrassik park check.
En revanche Anouk, faudra que tu m’expliques à quel moment exactement tu as cru que c’était adapté à un enfant de 6 ans ? Mystère…. En même temps ce n’était pas adapté non plus à Virginie, mon deuxième enfant de la journée.
Il est 20h, et ayant abandonné toute idée de faire un bon dîner dans un restau de L.A, on se dit qu’on n’a qu’à attendre 40 minutes pour le feu d’artifice au-dessus du château de Poudlard. Après avoir mangé un truc insipide et fait quelques tours supplémentaires avec la baguette magique dont celle qui fait trop peur à Noah de déclencher des hurlements et du feu sous une très grande porte, on joue des coudes pour se retrouver au premier rang pour le feu d’artifice. Beau spectacle qui plait d’autant plus à Noah qu’Harry Potter, il connaît pour avoir vu 5 des 7 épisodes.
22h bien passés à l’hôtel, Noah s’endort avec sa baguette magique sur la table de chevet. On est curieux de savoir de quoi il rêvera cette nuit.
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