Apparemment un des rares cratères que l’on peut observer de l’espace, le cratère de Orongo nous a surpris par l’originalité de la végétation sur ses flancs et de son lac, mais aussi par ce qu’il symbolise dans la culture RapaNui. Le lac, entièrement d ‘eau de pluie atteint une prfondeur de 14m et est rempli de Totora (celles que le “madman” collectait) et toutes les femmes allaient à l’époque une fois par semaine y laver leur linge (belle machine à laver non ?)
Après le bain de sang vers 1500 qui décima la quasi-totalité de la population (on suppose environ 3 000 des 4 000 individus), les RapaNui survivant décidèrent d’élire un espèce de premier ministre (pas un roi) chargé d’administrer et de veiller à la bonne distribution des ressources de l’ile.
Le culte du « bird man » (ou de l’homme oiseau) imposait une compétition annuelle permettant de désigner le « premier ministre » de l’ile. Ainsi, les champions de chaque village s’affrontaient dans une épreuve qui peut être considérée comme un Kohlanta en version hard ou le fait de tuer son adversaire fait aussi parti des règles du jeu.
Les champions de chaque village se retrouvaient ainsi sur le bord du cratère du volcan donnant sur la mer et devaient descendre à main nue la paroi du volcan pour atteindre la mer,
nager 2 Km dans une mer infestée de requins pour rejoindre l’ilot Motu Nui près des côtes, trouver le premier œuf de Sterne de la saison, puis le ramener à nouveau à la nage, puis en escaladant les parois du volcan.
Taux de mortalité des compétiteurs inconnue, mais probablement très élevée au vu du challenge.
Tandis que le vainqueur offrait au chef de son village le titre de « premier ministre » pour un an, celui qui avait bravement risqué sa vie se voyait le droit de choisir la vierge de son choix. (La globalisation ça existait aussi à l’époque. Ou que tu ailles dans le monde, le prix standard pour tout acte courageux et un peu suicidaire, c’est une vierge…. Parfois plusieurs.)
Enfin, sur le flanc du volcan, on a pu voir des maisons-bateaux encore en bon état. Une par famille, comme souvent à ces époques. Mais d’une quinzaine de mètres de long pour peut-être 2 mètres de large et moins d’1 mètre de haut, ces maisons disposaient d’une ouverture de la taille d’un soupirail ou il était impossible de rentrer autrement qu’à 4 pattes, et les RapaNui ne faisaient qu’y dormir. Tous les autres actes de la vie quotidienne (préparer la nourriture, fabriquer des outils…) se faisaient toujours en extérieur.
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