Ce matin on reprend les réveils matinaux pour notre premier vrai safari dans le delta de l’Okavango.

On croise assez rapidement notre premier lion mais celui-ci a tôt fait de disparaître dans le bush. A la différence du Kruger on peut rapidement perdre de vue les animaux. Ceci est à la fois dû à une  végétation qui y est souvent plus dense, mais aussi le fait que les zones sont vites marécageuses ce qui les rend difficiles à suivre.

Ici on rencontre pléthore d’animaux en revanche. Zèbres, buffles, aigles, girafes abondent et on les voit dans des paysages ou l’eau est omniprésente. A la faveur d’un petit break près d’un point d’eau, on pourra d’ailleurs observer longuement à pied des red liwtchee (un type d’antilope qu’on n’avait jamais vu jusque-là)qui ne se laisseront jamais approcher à moins d’une trentaine de mètres.

Comme on est toujours obnubilés par les hyènes qui ne cessent de nous échapper depuis le Kruger park, on quitte les zones humides pour les grandes plaines. On va finir par trouver des traces, puis suivre encore des traces et toujours des traces, mais la hyène, s’est plus fort que toi.

A cette heure de la journée elles ont déjà dû rentrer dormir et selon l’endroit qu’elles ont choisi, il n’est même pas sûr qu’on puisse les approcher.

Cela ne nous empêchera pas de profiter des autres animaux (waterbuck, girafes, gnou, phacochères, hyppos, aigles, jabiru etc… ) dans des paysages grandioses et très différents de l’Afrique du Sud.

Et puis, la recherche, c’est aussi le charme des safaris. Si on trouve à chaque fois ce qu’on cherche, ce n’est plus la savane.

Sur la route du retour on retombe sur un autre lion qui se prélasse gentiment à l’ombre pour échapper au soleil. Un troupeau d’éléphant le croise à une cinquantaine de mètres sans jamais l’apercevoir. Il faut dire qu’entre la couleur fauve du lion sur les herbes hautes la piètre vue de l’éléphant…

Mais en tout cas, le clou du spectacle de la matinée pour Noah, ce n’est pas les animaux pour une fois. C’est l’arbre à saucisses. On lui en parlait depuis longtemps, mais on n’avait jamais pu lui en montrer un jusqu’à ce que je vois un des fruits « en forme de saucisse » par terre. Avec le guide on fait demi-tour pour aller en ramasser une et voilà notre Noah, fier comme Artaban, avec « Sa saucisse » – de bien 5 kilos s’il vous plait –  qu’il serre fortement dans ses bras. Il a en effet a ferme intention de la ramener au campement et de la donner à Oscar l’hippopotame qui crèche devant notre lodge.

Et oui, les hippopotames raffolent des saucisses apparemment. Quant à Oscar, c’est le nom que le guide a donné à un hippopotame sauvage qui semble avoir élu domicile dans le canal aux abords du lodge depuis quelque temps, mais Oscar n’a rien d’un animal de compagnie et si on l’a entendu à plusieurs reprises hier soir, pour l’instant on ne l’a pas vu.

C’est d’ailleurs entre autre parce qu’ils ont repéré cet hippo depuis quelques temps dans ce bras de rivière qu’ils ne nous laissent pas retourner la nuit dans notre chambre car la nuit, les hippopotames sortent de l’eau pour aller brouter l’herbe et un hippo est autrement plus agressif dans ce cas qu’un lion.

Après un déjeuner au lodge et une petite sieste théorique (Noah ne dort jamais depuis qu’on est en Afrique malgré les réveils ultra matinaux), nous voilà repartis à 15h30 pour une sortie en bateau sur le delta.

En revanche, les doudous, eux, ils dorment !

Virginie y allait un peu à reculons à cause du dernier passage en bateau pour les baleines qui l’avait bien chahuté, mais elle va vite être enchantée par le fait que l’eau est d’une mer d’huile et qu’on évolue dans un paysage quasi-exclusivement composé de graminées. Idem pour Noah qui affichait lui a contrario un peu d’inquiétude au départ quand le bateau allait à deux à l’heure parce qu’il craignait justement que tout se fasse à 2 à l’heure, mais qui sera conquis dès que notre guide mettra enfin les gaz.

Côté animaux sur le delta, contrairement à ce qu’on peut imaginer ce sera le calme plat. Il y a tellement de points d’eau peu profond autour des bras du fleuve que les animaux désertent les rivières profondes trop dangereuses à cause des crocodiles. Du coup les crocos n’ont rien à se mettre sous la dent et même eux désertent aussi les bras pour les points d’eau adjacent. Vous rajoutez des herbes hautes sur les rives et vous êtes certain de ne pas voir grand-chose à part un très beau spectacle d’éléphant dans l’eau en fin de journée.

Mais ce n’est pas l’objectif de ce tour sur l’Okavango. Le spectacle est un peu dans les airs mais surtout dans la variété des paysages observés de l’eau, et les merveilleux coucher de soleil de l’Afrique.

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