Notre épisode pouesque qui obnubilait Virginie au plus haut point n’a pas rendu justice hier à l’hôtel dans lequel on se trouve. Mais au réveil ce matin celui-ci s’avère vraiment très sympa avec ses bunglaows sur la plage.
On se lève vers 7h30 sans avoir besoin de réveil et on part donc à la découverte du lieu pour un moment « entre hommes » en canoé. Enfin ce moment est assez bref car Noah lâche rapidement la pagaie une fois éloignés du bord pour se mettre debout en équilibre précaire sur l’avant du canoé et sauter dans l’eau. Opération qu’il fera une trentaine de fois tandis qu’on dérive avec les légers courants le long de la plage. Retour ensuite pour un petit déjeuner avec Virginie avant de partir à la découverte de Flores.
Si Flores est à plus de 85% catholique dans une Indonésie à 90% musulmane, Nous ne sommes pas encore débarrassés des appels à la prière à 5h du matin. En effet la population catholique se concentre principalement dans les montagnes et les terres du centre. Les populations natives sont des cultivateurs et ces derniers n’étaient pas du tout tournés vers la mer où les rizières étaient difficiles à cultiver du fait de la plus faible pluviométrie. Ce sont ces peuples autochtones qui ont été évangélisés lors du passage des portugais au début du 16ème siècle. En revanche les habitants de la côte, qui vivent de la pêche ne sont pas natifs de Flores mais sont arrivés des Célèbes (i’ile de Sulawaesi). Ils sont donc musulmans et c’est la raison pour laquelle nous pouvons poursuivre notre jeu qui nous anime depuis le début du séjour. A virginie de compter les écoles qu’elle voit, à Noah de compter les mosquées, puisque bien sûr ainsi, il est certain de gagner.
On se dirige vers Wuring, un village sur pilotis au bord de l’eau à 30 km de là.
Noah et Virginie sont à nouveau la cible de l’attention de tous les enfants du village. Enfin très vite surtout Noah qui agit comme un aimant. Au début sa timidité le renfermait et le pousser à se cacher derrière moi, mais je crois qu’il est entrain d’accepter son statut de rockstar et a commencé à développer une espèce de gestuelle du genre « je sais, c’est moi, je vous aime, peace ».
On entame donc un peu la conversation en baragouinant quelques mots en anglais et on se rend compte que les enfants pensent qu’ils ont affaire à un ado. Ils sont donc surpris d’apprendre qu’il n’a que 9 ans, car il faut une bonne tête de plus que les jeunes garçons qui nous entourent qui ont entre 11 et 13 ans mais qui font une tête de moins que lui. Pas étonnant que les filles lui tombent dessus. En fait elles ont 15 ans et elles le draguent !!
Quand il comprend à moitié cela, on le voit prendre un certain plaisir à se retrouver au milieu de ces dames. En tout cas de tous les pays du monde, on a aucun souvenir d’accueils aussi sympas de tous les gens que l’on rencontre.
Virginie envoie d’ailleurs quelques photos à Laurent de Noah envahis d’enfants. Son œil observateur de flic aguerri lui fera remarquer que sur une photo un des enfants ne fait pas un signe sympa avec les mains mais peut-être plutôt un doigt d’honneur laissant planer une ombre de perplexité sur le visage de Virginie qui se met à éplucher la dizaine de photos qu’elle a prise. Bon, cas isolé, ce n’était que 2 enfants sur une seule photo tout en souriant. La magie de l’instant reste préservée, la bienveillance était la règle et la bêtise probablement l’exception.
On se dirige ensuite vers un marché non loin de là. L’occasion pour Noah d’apprendre à marchander pour une étoffe avec ses sous. Elle était à 50 000 roupies. Première tentative à 40 000, mais le vendeur l’oriente sur des étoffes moins sympas pour ce prix-là. Noah les regardent, les reposent, puis finalement en tendant 40 000 roupies au vendeur et en lui faisant comprendre que c’est tout ce qu’il a mais qu’il aime vraiment la première étoffe, il la remporte pour 40 000.
Autre méthode de négociation originale de Virginie. Elle paye royal au bar 250 000 roupies son étoffe, du coup le vendeur, sûrement ravi de cette aubaine de voir que son prix fantaisiste n’a reçu aucune contre-offre, et ayant entre temps sympathisé avec Noah, lui offre une deuxième écharpe à 40 000 roupies que Noah avait un temps regardé.
On part déjeuner sur un restau en bord de mer avant de rentrer se reposer l’après-midi à l’hôtel.
Virginie profite de la chaleur du début d‘après-midi pour troquer une nouvelle séance d’épouillage de Noah contre le droit pour celui-ci de finir de voir son film entamé hier soir. Trop content de cette aubaine il accepte. Elle en ressort une cinquantaine de sa tête, mais son œil expert indique que l’élimination semble désormais atteinte. Ils sont minuscules et morts. En même temps avec une pose de 1h du produit pour une recommandation d’utilisation de 5 minutes….
Noah rencontre ensuite 2 petites françaises sur la plage qui vont lui apprendre à faire la roue, puis ils jouent avec un petit chien qui doit appartenir çà l’hôtel tandis que Virginie part se faire faire un massage qui ne va lui coûter que 7€, mais comme elle y oubliera là-bas sa chaîne qu’elle ne retrouvera jamais, on revient au massage d’un prix parisien. Et moi je m’installe dans un transat devant la mer et reprend mon écriture en faisant comme si la petite tête bouclée qui fait un bruit pas possible avec les 2 petits filles sur la plage n’était pas le mien.
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