L’Indonésie s’étend sur plus de 5 000 km d’est en ouest. Depuis Denpasar, Maurere sur l’ile de Flores n’étant qu’à 800 km de là à  vol d‘oiseau, 1h de vol aurait du faire le job. Sauf que faute de liaison directe on va devoir faire un stop à Kupang sur l’ile de Timor à l’extrême est de l’Indonésie. Du coup Noah et Virginie vont en profiter pour essayer de dormir un peu n’importe où quand ils peuvent, puis c’est à nouveau la grande forme.

En tout cas, alors qu’on s’oriente vers une journée de transition, celle-ci va se trouver émaillée d’un épisode désormais de plus en plus incontournable de nos voyages… Non ce n’est pas un retard de vol ou la perte de bagage. C’est malheureusement une nouvelle fois une histoire poux.

Comme pour le covid, on va pouvoir phosphorer longtemps sur l’origine de cette catastrophe sans pouvoir retracer précisément le moment exact de la contamination. Il faut dire que mes deux têtes bouclées sont un véritable aimant à ces bestioles  pour qui cette chevelure doit ressembler à un espèce de Nirvana. Selon toute vraisemblance, Noah est généralement le premier infesté, jusqu’à devenir le tremplin ultime vers la chevelure de Virginie, me reléguant à une espèce d’escale touristique sans intérêt qui fait qu’à chaque fois par solidarité pouesque, je fais un traitement même si en règle général on n’en trouve aucun sur moi.

Cette fois le patient 0 pourrait être canadien (importé par Zoé et Stella jusqu’à Biarritz), mais pourrait être simultanément parisien (croisement francophone d’un résidu de fin de période scolaire), à moins que tout ce petit monde se soit croisé à Sumatra pendant la période jungle ou durant l’un des nombreux caressage de tête d’indonésien fascinés par Noah.

En tout cas on avait tenté un premier traitement dès Medan avec toutes les difficultés du monde à trouver un produit efficace (le traitement semblant au mieux les assoupir sans les éradiquer), mais derrière c’est reparti de plus belle et ce matin suite à la découverte d’un de ces animaux chez Virginie le plan Vigipirate a du être déclaré, devenant le fil rouge de notre journée car après une fois dans le cœur de Flores nos espérances de trouver un produit correct s’amenuisera considérablement.

Le matin en partant pour l’aéroport, on a déjà fait 2 pharmacies qui n’avaient que le même produit qu’à Medan et aucun peigne fin. Il a donc fallu nous résigner à abandonner nos recherches pour en pas rater notre avion.

Puis aucune pharmacie aux 2 aéroports car nous étions dans les terminaux domestiques. En atterrissant le soir à Maumere, les intérêts entre Noah et Virginie divergent.

Noah veut arriver vite à l’hôtel pour avoir une chance de se baigner dans la mer avant le coucher du soleil. Virginie veut écumer les pharmacies. Evidement Virginie gagne devant un Noah boudeur. On fait chou blanc sur les 2 premières pharmacies.

A chaque fois c’est le même cirque. On entre, la pharmacienne fait un grand sourire à Virginie en lui disant « I love your hair », puis on explique notre truc, la pharmacienne a un mouvement de recul, puis elle nous dit qu’elle n’a pas de peigne fin, mais nous tend le même produit qui a prouvé son inefficacité et Virginie achète quand même un ou 2 flacons du produit en se disant qu’en mettant 10 fois la dose on finira quand même par les tuer… ou devenir chauves.

Le troisième pharmacien a toujours le même produit, mais devant notre air dépité nous note une adresse sur un bout de papier pour le peigne.  On le tend à notre guide, on arrive quelques minutes plus tard devant une espèce de  boutique type bazar dans un garage. On a des doutes mais finalement Virginie y va et ressort victorieuse avec le fameux peigne.

Arrivés à notre charmant Hôtel Coconut Villa en bord de plage, on profite du soleil couchant mais sans avoir le temps de vraiment se baigner, tout juste le droit de mettre les pieds dans l’eau, car maintenant, c’est direction traitement des poux.

J’éviterai de rentrer dans tous les détails mais disons qu’après avoir mis 20 fois la dose pendant 10 fois le temps de pose recommandé, Virginie a ensuite passé dans une attitude qu’on ne peut décrire que comme très simiesque plus d’1h30 sur la tête de Noah avec le peigne fin à les retirer par dizaines puis à les couper en deux avec son ongle avec un niveau d’excitation vicieux  que je n’ai retrouvé dans ma vie que chez les gens qui se mettent à éclater compulsivement les bulles d’air sur les protections plastiques d’objets fragiles. Le tout ponctué toutes les 30 secondes de « oh mais encore un » et « tu as vu comme ile st gros celui-là ? ». Noah lui s’en fout, il a le droit de regarder un dessin animé sur l’Ipad pendant le génocide. Moi j’avoue qu’à un moment j’avais envie d’étrangler Virginie.

Une fois Noah fini, Virginie s’est attelée à faire de même sur sa propre tête (presque 3h vous imaginez bien vu la tignasse). Avec Noah on était endormi depuis belle lurette avant qu’elle vienne nous rejoindre.

Difficile de savoir si le record de poux a été battu. Le précédent record était de l’ordre de 200 en Islande, mais on ne devait pas en être très loin !

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